La Matière

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De la Matière

et la Lumière dans la Ténèbre brille

Et la Ténèbre ne l’a pas saisie !


Notre monde manifesté possède le redoutable privilège de la proximité immédiate de perception, ce qui ne facilite pas une prise de conscience authentique et approfondie sur cette matière que nous côtoyons, en somme, de trop près !

Nous manquons de recul, comme de lâcher-prise sur le sujet.

Les plus anciens textes religieux du monde, les bases de l’hindouisme, nous préviennent d’ailleurs, avec beaucoup de sagacité et de discernement, de l’illusion universelle que constitue le monde qui nous entoure.

La matière n’est pas ce qu’elle « aimerait » peut-être nous faire croire, c’est à dire une réalité tangible et solide, sur laquelle nous pouvons fonder notre étude et nos raisonnements avec confiance !

Le matérialisme n’est pas aussi solide qu’il voudrait bien le paraître…

Le monde manifesté n’est qu’un objet de perception pour nos sens usuels, un voile qui nous cache sa nature authentique, tout en nous « révélant », par sa forme, certaines vérités essentielles.

C’est, sans doute, pour côtoyer, apprendre à connaître et approfondir ces vérités que notre âme est justement descendue ici-bas.

Donc, illusion, car simple objet de perception ; mais illusion révélatrice grâce à la Lumière personnelle que nous y apportons par notre âme !

La Ténèbre principielle

Le passage du Prologue de l’Évangile de Jean mis en exergue de ce texte définit fort bien la fonction essentielle de la matière : par son opposition aux énergies spirituelles, elle génère des informations essentielles, c’est à dire bien des « mises en forme » qui, sans cette opposition seraient restées dans le non manifesté.

Un exemple très simple : le faisceau lumineux issu d’un appareil de projection contient, en potentiel, l’information correspondant aux images qui lui ont donné naissance ; mais, il faut la matière réfléchissante de l’écran qui s’oppose à la progression de la lumière pour que cette information soit manifestée !

Autrement dit, la matière que nous côtoyons est là pour que le monde conçu par le Père puisse se manifester à nos sens, et donc à notre conscience. La matière et son opacité font donc bien partie du plan divin de Création ; nul créateur « mauvais » n’a généré cette substance pour alourdir et enfermer nos âmes.

En revanche, si ceci est vrai dans le Principe, il en est un peu différemment dans la réalité que nous expérimentons !

Beaucoup de gens, devant toutes les souffrances que nous observons et que nous vivons trop souvent, s’exclament, dans une révolte prométhéenne : « Si j’étais le Bon Dieu, je n’aurais pas fait les choses comme ça ! »

Et ils ont raison ! Dieu n’a pas créé le monde manifesté comme nous le vivons  ; ce sont les êtres humains qui l’ont déformé !

Tout ceci pour constater que, en plus de s’opposer à la Lumière spirituelle, notre monde matériel a une fâcheuse tendance à essayer d’absorber cette Lumière ; que dire d’un écran qui absorberait la lumière au lieu d’en réfléchir la plus grande partie ? Rien n’est révélé de l’information transmise par le faisceau lumineux du projecteur…

Autrement dit, si la Ténèbre ne peut pas complètement absorber la Lumière, il faut toute la finesse et le discernement d’une conscience éclairée pour retrouver dans la matière de notre monde terrestre l’information essentielle qu’elle contient, les lignes de forces spirituelles initiales qu’elle devait manifester.

C’est tout l’art de l’Alchimie que de ressusciter cet Esprit de Vie qui git au sein de toute matière, pour en illuminer et en transfigurer nos jours !

Ô filles d’Israël, je suis Noire, mais je suis Belle !

Comment, mieux et plus que ce vers de Salomon le Sage illustrer ce potentiel merveilleux ? Et, comme à chaque fois qu’il s’agit de transmettre la Vie, ceci reste, d’abord et avant tout, un « secret de femme », transmis de Mère à Fille avec tout le mystère indicible de cette relation intime de Cœur à Cœur.

C’est dire combien la dimension féminine de l’être humain doit être mise en valeur dans l’épanouissement de notre relation avec la matière ; notre corps en constitue, évidemment, la « première marche ». Nous sommes amenés à la franchir pour progresser vers ce véritable Sanctuaire dans lequel notre âme s’est incarnée. Il y va de notre bonheur sur cette terre et de l’efficacité de notre incarnation ; c’est une question d’harmonie éclairée et de considération.

Notre corps ne constitue pas un « outil à plaisir ou à performances » ; le mentalité moderne en fait un peu un esclave de nos désirs et de notre bon vouloir ; mais que savons nous de sa conscience propre ? L’avons-nous simplement repoussé dans les ténèbres de notre subconscient 

Sommes-nous ces passagers des paquebots titanesques qui se prélassent au soleil sur les ponts supérieurs, sans aucune pensée pour les ouvriers qui se démènent dans les ténèbres des entrailles du bateau pour assumer le bon déroulement de la croisière ? Faut-il la menace d’un naufrage pour que nous daignons prendre conscience de leur présence bienveillante et du travail, voire des sacrifices qu’ils accomplissent pour nous ?

C’est un pas important à franchir que de prendre conscience de cette conscience distincte de la nôtre, mais pourtant si proche de nous, et toute prête à communier avec nous dans le respect et la loyauté mutuels !

Ainsi, après ce premier pas, ce premier dialogue intérieur, serons-nous plus à même d’entamer le dialogue avec toute la matière qui nous entoure ; dialogue sans mot, bien souvent, qui se déroule dans la contemplation, l’appréciation de la beauté qui toujours nous est offerte par la nature, pour peu que l’homme soit intervenu avec intelligence et parcimonie.

La communion avec tous les êtres vivants — qui nous semble une évidence pour nos compagnons humains, pour nos animaux familiers etc. — devrait être exercée avec toute la matière présente dans le monde qui nous entoure, même si son mode de conscience et son expression peuvent totalement différer de notre manière d’être…

C’est à ce prix seulement que nous pouvons pleinement vivre notre incarnation, dans l’Ici et le Maintenant !

Prodigieuse faculté qui nous est offerte de ressentir, au-delà de l’exercice de nos sens usuels, cette véritable vibration de conscience diffuse qui nous entoure, « ce sanglot du créé » qui devrait faire de nous de véritables médiateurs entre le Ciel, où plongent nos racines authentiques, et la Terre où nous manifestons la permanence de l’Amour du Père pour sa création : prodigieuse mission de Fils qui gère et fait fructifier tous les « biens matériels et spirituels qui lui ont été confiés » !

Transmutation et Résurrection

Et le plus bel exemple en reste la Résurrection de Jésus-Le-Christ lui même !

C’est, en effet, la plus belle opération d’Alchimie opérative que l’on puisse observer dans toute l’histoire de l’humanité : transmuer le « plomb » d’un corps décédé en « or » rayonnant et éternel d’un Corps Glorieux.

Il est ici ce fameux corps spiritualisé dont parle si clairement Saint Paul ; il posséde toutes les facultés d’un corps réellement matériel sans aucune des limitations associées à l’état d’incarnation : l’Esprit si intimement et profondément associé à l’Âme, que celle-ci peut transfigurer le Corps en un outil indéfectible et éternel du Père, tout ceci pour la gloire de Notre Dame, manifestée en la Substance Universelle.

Ce destin prodigieux peut être le nôtre aussi si nous acceptons de nous ouvrir aux lumières de l’Esprit Saint, dans le cadre de cet Ère de l’Esprit, troisième phase de la Révélation pour le cycle de l’Humanité Adamique ; c’est le bout du Chemin de la manifestation pour l’archétype humain ; c’est le départ de l’Aventure de l’incarnation de la Jérusalem Céleste sur notre planète, «  descendant prête comme une Épouse parée pour son Époux, …, le Tabernacle de Dieu au milieu des hommes ».

Et, sous ces Cieux renouvelés, nous pourrons enfin retrouver la création que Dieu le Père avait conçue, dès le commencement pour le plus grand bonheur de Ses créatures…

Imagination et réalité

Les adeptes des philosophies matérialistes auront beau jeu de nous traiter de doux rêveurs, d’utopistes, voire de manipulateurs pour on ne sait quel cause !

Mais la réalité scientifique actuelle ne peut plus leur donner raison ; la matière n’a plus la même nature depuis que les modélisations ondulatoires et quantiques ont fait leur apparition en physique. Les certitudes ne sont plus ce qu’elles semblaient être ; le doute, l’imprécision, voire la subjectivité sont présents dans les sciences « les plus dures ».

La réalité du monde demande toujours plus d’abstraction et d’imagination pour atteindre les modèles mathématiques nécessaires à son explication ; c’est souvent l’interprétation la moins immédiatement perceptible et compréhensible qui se révèle exacte ; le « bon sens », même s’il nous semble le plus solide, nous fournit des prévisions erronées !

Nous entrons, de plain pied, dans un monde où notre vision des êtres et des choses doit visiblement s’amender, évoluer et rester ouverte à d’autres possibilités que notre imagination nous souffle à l’oreille … si nous savons nous placer dans le vent de l’Esprit, qui « souffle où et quand Il veut », ne fût-ce même qu’une brise légère…

« Le grand chambardement » est à notre porte !

Restons Veillants car nous ne savons ni le jour, ni l’heure !

Et, en attendant… ?

Depuis que Jean l’Évangéliste a vécu son Odyssée Apocalyptique qui lui a permis de nous transmettre ces révélations, l’eau a coulé, coule et coulera sous les ponts… L’attente est longue, très longue et le doute peut s’installer sans vergogne dans notre mental humain !

Nous sommes ainsi faits que si tout ne se réalise pas tout de suite, nous ne croyons guère à la possibilité de réalisation des prophéties ; et le scepticisme est l’acide le plus destructeur qui soit pour tout ce qui concerne le domaine spirituel. Il nous pousse, par dépit, aux pires excès !

Alors, que faire avant que ne se revienne le Christ en Gloire qui doit se manifester au début de cette transformation essentielle, comme cela fut annoncé aux Apôtres lors de son Ascension ?

Pour nous préparer à cette phase capitale de notre évolution, il existe de nombreuses activités, liées à cette nouvelle vision de la vie incarnée que nous venons de développer, qui méritent d’être développées.

La plus importante est l’ouverture permanente aux forces spirituelles qui nous surplombent, qui nous protègent et nous guident tout au long de notre « chemin de vie ». Car, chacun d’entre nous, avant de s’incarner sur cette Terre, en accord avec son âme, a choisi certaines actions fondamentales à mener pour l’évolution solaire de sa personnalité vers l’état de Personne.

C’est donc notre âme qui doit constituer l’Étoile qui nous guide sur le Sentier. Il nous faut l’écouter, découvrir sa langue subtile et personnelle ; évidemment, toute forme de méditation constitue une excellent processus pour cette démarche.

«L’Esprit dit : viens !»

C’est dans le silence de notre conscience, au cœur de notre entité, que nous pouvons alors appeler l’harmonie divine qui nous permettra de réconcilier enfin les trois « étages » de notre être ; par là même, nous aurons, au moins momentanément, réconcilié ce Manteau au destin sacré que constitue notre corps avec la Source de notre conscience : cette « concrète goutte de Vie tombée de l’Unité » qui nous a été confiée dès le Commencement…

Cette véritable Œuvre de réconciliation et de Paix nous préparera et nous incitera à partager ce trésor de Lumière divine avec toutes les consciences qui nous entourent ; préparant, par là même, tout le monde terrestre à la rencontre avec la manifestation du Verbe, « par Qui tout a été créé ».

L’universalité et la simplicité de cette démarche en font un outil incomparable pour la progression du Chantier Providentiel, où la Récolte est grande, mais les Ouvriers peu nombreux.

C’est à cet élan du Cœur que nous convie le Souffle de l’Esprit, pour mieux comprendre et assumer cette Terre, cette Chair, cette Substance Universelle que nous nommons la Matière et qui nous accueille en son sein, sans compter ni sa peine, ni ses sacrifices.

La Vie incarnée n’est certainement pas un long fleuve tranquille, où tout est prévisible et programmable ; c’est, au contraire l’Aventure par excellence ! À la fois enthousiasmante et irremplaçable, merveilleuse et terrible pour qui désire connaître la réalité de son être et le Pour-Quoi de son existence.

En fin de « conte », nous sommes donc ici-bas pour « enchanter » la Matière par la force de notre rayonnement propre ; celui qui, justement ne nous appartient pas, mais nous est confié pour apporter plus de Lumière et d’Espérance dans ce monde de Ténèbre… à bien comprendre, comme nous venons de le voir !

 

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